Prince Harry : un prince avec l’autorisation de tuer
Le prince Harry s’entraîne au tir à Helmand, en Afghanistan
Rentré d’Afghanistan après quatre mois de service, le prince Harry a accordé une interview à la presse britannique juste avant son départ de sa base à Helmand pour raconter son expérience : comment il a tué pour la première fois, ce qu’il en pense, ses activités quand il n’était pas en service, sans oublier son frère… jaloux. Goodness gracious.
Fini l’Afghanistan, Helmand et le Camp Bastion pour le prince Harry, qui a admis devant des journalistes britanniques avoir tué pour la première fois. Le fils cadet du prince Charles n’a pas particulièrement apprécié d’ôter la vie mais il s’agissait de « prendre une vie pour en sauver une autre », comme il l’a expliqué, philosophe. « Si des gens essaient de faire de sales trucs à nos gars, alors il faut qu’on les élimine du jeu, j’imagine. Je ne suis pas là en vacances… Notre travail c’est de nous assurer que les gars sont en sécurité au sol et si cela veut dire qu’il faut tirer sur quelqu’un qui leur tire dessus, alors nous le ferons. » Le prince Harry a également avoué s’être fait tirer dessus lors de ses missions à bord de son hélicoptère Apache : « Oui, on se fait tirer dessus. Mais si les gars qui font le même boulot que nous se font tirer dessus au sol, je ne vois pas ce qu’il y a d’anormal à ce qu’on se fasse également tirer dessus. »
Le prince Harry sur sa base de Camp Bastion à Helmand, en Afghanistan
Un soldat comme les autres
Le capitaine Wales (son nom lorsqu’il se trouve en mission pour l’armée) n’a eu aucun traitement de faveur durant son séjour de quatre mois au Camp Bastion à Helmand, en Afghanistan. « En remerciement de leur absence de spéculation sur le déploiement ou de publication d’informations qui auraient pu rendre la situation plus dangereuse qu’elle n’était » pour le prince Harry, la presse britannique a eu droit à un « accès sans précédents » à la vie du troisième dans l’ordre de succession au trône britannique durant sa mission, révèle le « Daily Mail ». On apprend que le le petit-fils d’Elizabeth II a dormi exactement dans le même lit que les autres soldats, dans une « chambre » qui n’a rien à voir avec le luxe de Buckingham Palace et qu’Harry a fait visiter aux journalistes un chapeau de Père Noël à tresses sur la tête.
Si différence il y avait entre les autres soldats, elle ne venait pas du commandement du capitaine Wales, en tous cas. Ce dernier a en effet avoué que son père lui avait envoyé un colis contenant un pot de miel des jardins de Clarence House (la demeure officielle du prince Harry lorsqu’il se trouve à Londres) et une boîte de cigares cubains, qu’il n’a pas hésité à troquer contre d’autres douceurs appartenant à ses collègues.
Un adversaire terrible… sur Xbox
Si, de son propre aveu, les examens à Eton étaient « un cauchemar » pour le prince Harry, ce dernier a trouvé sa revanche en Afghanistan, où il a pu sans pitié mettre la pâtée à ses amis grâce aux jeux vidéos. Durant leurs moments de repos, les soldats ont accès à des consoles de jeux comme la Xbox et la PlayStation et Harry a déclaré que bien qu’il ait été « complètement inutile » lors des exams à l’école il s’était rattrapé en étant le meilleur en jeux vidéo : « Vous pouvez demander aux mecs : je les explose sur Fifa sans arrêt. » Un avantage que le prince estime devoir en partie à ses pouces agiles, qui l’auraient aussi aidé à devenir un bon pilote…
Le prince Harry inspecte son hélicoptère Apache à Helmand, en Afghanistan
Vegas ? « Un peu trop d’armée et pas assez de prince »
Mais l’armée a aussi quelques inconvénients pour le capitaine Wales, qui redevient le prince Harry dans le civil. Troisième dans l’ordre de succession au trône (bientôt quatrième), le petit frère du prince William a admis avoir dérapé à Las Vegas l’été dernier en s’adonnant à un strip-billard dans sa suite du Wynn dont les images ont fait le tour du monde. « Un peu trop d’armée et pas assez de prince, tout simplement », a expliqué Harry, avouant également que son père était là pour lui rappeler qui il est « et ce genre de choses ».
Pas évident en effet de faire la part des choses entre sa vie de perpétuelle représentation en tant que prince et celle de soldat en vacances. Cependant, même s’il admet s’être « oublié, avoir oublié sa famille et aussi d’autres gens » en se laissant aller à s’amuser nu dans sa chambre d’hôtel avec de parfaits inconnus, Harry a estimé qu’il pensait avoir droit à une certaine intimité dans sa vie privée.
Un futur tonton plus que chanceux
Un droit auquel le prince William et sa femme – « surtout Catherine », a ajouté le prince Harry – peuvent tout autant prétendre, notamment avec l’arrivée prochaine de celui qui détrônera le deuxième fils de Lady Diana de son rang pour le « reléguer » à la 4e place dans l’ordre de succession, ce qui n’est pas pour lui déplaire, même si Harry envie parfois son grand frère. « Avant de venir ici (en Afghanistan, ndlr) j’étais très jaloux de mon frère. C’est pratique d’être pilote à la maison. (…) En rentrant il retrouve sa femme et son chien, alors que ce n’est pas le cas pour nous, ici. On est bloqué dans une tente pleine d’hommes à jouer à la PlayStation. »
Mais selon le prince Harry, la jalousie serait un peu réciproque, car Harry a la chance de piloter un hélicoptère Apache, alors que son frère n’a pas accès au même type d’appareil, même s’il pourrait totalement les piloter. De retour en Angleterre, le prince Harry va pouvoir patienter avant sa prochaine mission en s’entraînant à devenir un super-tonton pour le bébé qu’attend Kate Middleton. De son côté, Harry déclare être « 100% célibataire » et attendre d’avoir trouver « la bonne personne » pour se « poser ». La chasse est donc plus que jamais ouverte.
Moi je veux bien me ‘poser’ avec lui…